La robotique est un sujet qui déchaîne souvent les passions. Qu’elle soit encensée ou décriée, qu’on la glorifie ou qu’on s’en méfie, elle ne laisse personne indifférent.
Mais quelle est la tendance technologique dans le domaine professionnel ? Remplace-t-elle réellement l’homme ? Petit tour du sujet en quelques points.
Petite histoire de la robotique industrielle
C’est le secteur de l’automobile qui fera le premier l’acquisition de robots dans ses usines, dans les années 1960. Une filiale de General Motors commande le premier robot automate moderne pour déplacer des pièces à très haute température dans des liquides refroidissant.
Appelé Unimate, l’utilisation de ce robot est un succès et l’entreprise n’hésite pas à en commander soixante-six autres. Un premier essai qui placera en 1968 Unimate comme le leader du marché mondial en matière de robotique.
Bien qu’ils aient été choisis initialement pour effectuer des tâches trop pénibles pour l’humain, les automates représentaient également un gain de productivité non négligeable pour les usines. Ils ont ainsi offert un travail plus rapide et offrant d’importantes réductions sur son coût (entre 20% et 40% aujourd’hui).
De nos jours, on peut estimer le nombre total de robots industriels dans le monde à 3,58 millions en 2017, contre 1,15 million en 2010. Une technologie qui ne cesse donc de séduire les différentes compagnies à travers le globe.
L’intérêt de la robotique
Si elle a fait ses premiers pas dans l’industrie automobile, la robotique a évolué avec les années. Elle est notamment utilisée en milieu à risques (comme le nucléaire), au maniement de composants lourds, ou encore dans l’usinage de précision.
En plus d’augmenter la productivité, la robotique offre également une précision accrue lorsqu’il s’agit de travailler à la chaîne sur de petites pièces (c’est notamment le cas pour la nanotechnologie présente dans les téléphones intelligents) et supporte des masses bien plus lourdes qu’un ouvrier ne pourrait le faire.
Elle a également permis à de nombreux travailleurs de s’émanciper de travaux dangereux pour leur santé. Et bien qu’en conséquence, elle éveille une certaine inquiétude face au besoin de main-d’œuvre dans certains pays, il n’existe pourtant pas de corrélation établie entre le taux de chômage d’un pays et sa robotisation.
C’est à vrai dire le contraire pour certains chercheurs spécialistes du sujet.
Quelles tendances dans le domaine?
En réponse à une demande de production toujours plus cadencée et précise, la robotique a su s’imposer dans le secteur industriel en proposant une technologie toujours plus grande et douée de nouvelles capacités, notamment la détection des matières manipulées par les automates.
Mais elle a dû également s’adapter à une plus grande demande, notamment dans les plus petites entreprises qui commencent à intégrer l’automatisation dans leur fonctionnement.
Ceci expliquant peut-être la mise sur le marché de Sawyer, un robot plus petit, plus léger et surtout collaboratif. Plutôt que de substituer le travail de l’être humain, il viendra compléter les tâches restantes.
Car si la technologie s’est installée jusque dans nos automobiles, elle ne remplace pas encore, pour le moment, la sensibilité humaine.
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